Qu’est-ce qui compte vraiment ? Les KPIs au-delà des clics et de la conversion
- Roland
- 2 juil.
- 4 min de lecture
On cherche la performance avant tout (c’est ce qui se dit en tout cas).
Mais que mesure-t-on réellement lorsque ce n’est pas seulement une marque mais plusieurs qui s’unissent autour d’un même message ?
Qu’évalue-t-on quand ce ne sont plus seulement les clics qui comptent, mais la confiance, les connexions et l’impact que ce message génère ?
Le marketing coopératif repose sur une logique différente, et nécessite donc des KPIs adaptés. L’impact se crée bien souvent en amont, avant même que le parcours utilisateur ne commence.
Cet article explore :
pourquoi les KPIs du marketing traditionnel sont ne suffisent pas,
quels indicateurs comptent dans un contexte coopératif et participatif,
pourquoi l'émergence d’un réseau solide vaut parfois plus que 10 000 impressions,
les enseignements tirés de nos campagnes Vote Anyway et Berlin Isst Anders,
et les pistes pour vous concentrer sur ce qui crée réellement de la valeur.
1. Le marketing coopératif augmente vos ventes – mais ne s’y limite pas
L’objectif d’une campagne coopérative reste de générer de la visibilité et de nouveaux prospects. Mais cela ne se fait pas en vase clos, cela se construit sur la confiance, des messages porteurs de sens et des récits communs.
Le marketing coopératif n’est pas une alternative au “performance marketing”. C’est une pièce d’un puzzle plus large : celui du marketing à impact, qui aligne objectifs commerciaux d’une entreprise à des enjeux sociaux et sociétaux.
C’est parfois la mission qui prend les devants et la marque qui suit.
Comme dans la campagne Berlin Isst Anders : le message prime, mais les entreprises qui le portent restent bien en lumière. Autrement dit : vous aimez la mission ? Voici les marques qui l’incarnent.
La véritable question n’est pas de choisir le sens ou la performance, mais de comment générer des ventes dans un écosystème qui se construit dans une logique de partage.
2. Ce que les KPIs classiques ne nous disent pas
On mesure le reach, les clics, les conversions. On connaît les chiffres. Dans une campagne collaborative néanmoins, cela ne suffit pas.
Ces données ne racontent qu’une partie de l’histoire : celle des clics et des achats. Mais elles oublient :
les personnes qui ont contribué dans l’ombre,
celles qui ont relayé le message,
et les liens créés en chemin.
Le marketing coopératif est riche, vivant, relationnel. Notre lecture d’analyse habituelle n’en capture qu’un fragment.
3. Ce que l’on devrait mesurer
Voici quelques indicateurs plus révélateurs que le simple taux de clics :
les partages organiques
le niveau d’engagement (contenus créés, commentaires, témoignages…)
le niveau de co-création
le nombre de partenaires acquis et l’enrichissement du réseau et des opportunités qui naissent entre acteurs
4. Les ventes restent essentielles – mais se réalisent différemment
Dans une campagne coopérative, vos ventes ne se produisent pas malgré la mission. Elles se produisent grâce à elle.
La campagne Vote Anyway nous a permis de générer 350 000 € de pipeline commercial – sans dépenser un centime en publicité.
Ce qui a fait la différence :
Les premiers leads ont émergé grâce à l’élan collectif.
Nos prospects se sont manifestés dans un climat de confiance.
La conversion ne s’est pas jouée en un clic, mais à partir d’une vraie conversation.
5. Le KPI qu’on sous-estime : la force du réseau
Les campagnes coopératives révèlent une force inattendue : le pouvoir de rassembler.
Des partenaires issus de secteurs variés se réunissent.
Des influenceurs deviennent ambassadeurs spontanés.
Des liens se tissent et perdurent bien après la fin de la campagne.
Quel est le bon indicateur ici ? Le nombre de relations solides, initiées grâce à cette approche, et qui n’auraient jamais émergé avec une campagne classique.
6. La confiance ne part jamais de rien – elle se transmet.
Dans une campagne coopérative, vous ne gagnez pas seulement en visibilité.
Vous gagnez aussi en confiance — par effet d’association.
Si je fais confiance à la marque A, et que je la vois aux côtés de la marque B, une partie de cette confiance glisse naturellement vers B.
Ce n’est pas un bonus mais un raccourci puissant que les campagnes traditionnelles doivent payer très cher.
7. Ce que l’on a appris de nos campagnes coopératives
Les quêtes partagées créent de l’engagement au-delà des plateformes — même sans laisser de trace visible.
La confiance grandit lorsque chacun peut contribuer activement à son niveau.
Les leads arrivent quand les marques se comportent comme des alliées, pas comme des mégaphones.
Les effets de réseau ne sont pas toujours immédiats, mais ils se manifestent dans les relais, les échos, les retours tardifs.
Tout n’est pas mesurable — mais beaucoup est observable, palpable.
Et c’est là que réside toute la nuance… et tout l’art d’une telle campagne.
Conclusion
Si vous évaluez une campagne coopérative uniquement avec des indicateurs de performance classiques, vous passez à côté de l’essentiel.
Oui : les ventes, la portée, les leads restent l’objectif principal.
Mais ils émergent autrement : par la confiance, les récits et le contexte partagé.
Les campagnes coopératives exigent une autre grille de lecture qui capte les signaux faibles, la qualité des interactions et de l’élan collectif.
Tout ce qui compte ne figurera pas sur votre dashboard mais apparaîtra dans votre communauté.
Concevez, vous aussi, des campagnes qui transforment la confiance en traction.
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